La guerre non sanglante d’Aroostook est un des conflits les plus notables de la région du Madawaska. Cette guerre opposait les forces britanniques et les forces états-uniennes qui, toutes les deux, réclamaient le territoire du Madawaska. Le traité de Paris n’avait pas bien délimité la frontière de cette région. Le conflit n’a jamais escalader, aucun coup de fusil n’a été tiré, car aucun des deux pays ne voulait mettre en jeu la bonne relation qui avait été forgée durant les dernières années. Par contre, la « guerre » fut vive d’émotions.
Les deux pays voulaient le territoire riche en pins blancs, un bois prisé. Les États-Uniens voulaient le territoire, car ils devaient construire des navires pour la pêche et pour l’échange qui venaient principalement par la voie maritime. Les Britanniques, eux entre autre, voulaient le territoire, car en 1825 un énorme feu de forêt avait fait ravage au Nouveau-Brunswick et plus de ⅕ de la colonie avait brûlée. Les Britanniques avaient besoin du bois du Madawaska pour rebâtir les villages dans les endroits où le bois était rare.
Durant l’hiver 1838, les bûcherons canadiens sont allés couper du bois sur les terres revendiquées par les États-Uniens, les États-Uniens ont répliqué en saisissant l’équipement forestier et les hommes qui se trouvaient dans le territoire disputé. Certains bûcherons britanniques ont entendu parler de ce qui se passait, ils sont par la suite entrés par effraction dans l’arsenal militaire à Woodstock. Par la suite, durant la nuit, ils se sont emparés des agents états-uniens et les ont « interviewer ». Ceci est un exemple du climat des multiples rencontres entre les Britanniques et les États-Uniens.
Dans les prochains blogues de cette série, nous discuterons de l’histoire de différents forts qui ont marqué cette guerre.